C’est le besoin exprimé par la plupart des utilisateurs de systèmes de mesures pour la surveillance de leurs infrastructures. Bien que cela soit évidemment impossible en ces termes, il est fort heureusement possible de satisfaire leur besoin, lorsque l’on réussit à le circonscrire. En effet, il suffit de s’interroger sur la nature, l’environnement et la destination de ces mesures pour appréhender correctement la question.
Les perturbations électromagnétiques : Les capteurs à fibre optique à la rescousse
Les capteurs à fibre optique (CFO) sont par nature insensibles aux perturbations électromagnétiques extérieures. Par exemple, toute instrumentation pérenne sur une ligne ferroviaire électrifiée doit considérer de près l’option CFO. C’est pourquoi le produit MicroLux de Cementys connait un succès grandissant dans ce secteur avec des références comme la “New Balastless Track” (NBT du projet Railenium) à Gisors ou les traverses intelligentes SmartSleepers, commandées par plusieurs clients européens. D’autres applications comme la surveillance des câbles électriques de puissance ne laissent pas d’autre choix que celui des CFO.
Durabilité : Les mesures stratégiques doivent être pérennes et à faible dérive
Bien utile au laboratoire ou lors d’essais à court terme, les jauges résistives trouvent leur limite lorsqu’on touche à des mesures stratégiques sur le long terme, c’est-à-dire conditionnant des décisions importantes (prolongation de la durée de vie d’une Centrale Nucléaire, rénovation d’un barrage, etc.). Pouvant aller jusqu’à servir de référence métrologique, la jauge résistive ne peut prétendre à une durabilité supérieure à quelques années (dérive, dégradation). Ainsi les Capteurs à Cordes Vibrantes (CCV) ont une place de choix dans la surveillance des Infrastructures Nucléaires de Base (INB) qui conditionnent les décisions de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Le retour d’expérience est en effet de plus de 60 ans sur ces capteurs (record absolu). Le marché des CFO, eux aussi intrinsèquement sans dérive mais avec un retour d’expérience de “seulement” 20 ans, est pour sa part en expansion dans les domaines du Pétrole, du Gaz et de l’Eolien. Ces derniers sont demandeurs des possibilités de multiplexage que les CFO peuvent leur apporter. D’année en année le retour d’expérience des CFO s’allonge… Iront-ils jusqu’à concurrencer les CCV sur leur terrain ?